Wolf-Peter FUNK (1943-2021)

Wolf-Peter Funk est né à Oederan, en Allemagne de l’Est (RDA) et a grandi à Leipzig, où il fréquenta, de 1955 à 1962, l’école St-Thomas, en tant que membre du Thomanerkor. Après une année de formation technique à l’École nationale de théâtre, il opta à l’automne 1963 pour les études universitaires, à l’université Karl-Marx de Leipzig d’abord, puis à l’université Humboldt de Berlin, où il obtint en 1970 un diplôme en philologie anglaise et en 1971 un doctorat en théologie.

C’est à titre de professeur-chercheur invité qu’il est arrivé à l’automne 1986 à la Faculté de théologie et de sciences religieuses (FTSR) de l’Université Laval, pour une durée de deux ans. Titulaire d’un Fellowship à l’Annenberg Institute de Philadelphie, il y passa l’automne 1988, puis revint à Québec pour obtenir en 1990 la résidence permanente, puis la citoyenneté canadienne en 2001. Il a oeuvré à la FTSR au sein du groupe de recherche se consacrant à l’édition des textes de la « Bibliothèque copte de Nag Hammadi » (Projet BCNH). Pendant près d’une trentaine d’années, il a collaboré à titre d’auteur et de co-auteur, à la publication d’une quinzaine de volumes de la BCNH. En assurant dès 1990 l’enseignement de la langue copte et de ses dialectes, et animant les séminaires hebdomadaires, il a également été le co-directeur de plusieurs thèses de maîtrise et de doctorat.

Ses recherches et publications ont couvert plusieurs disciplines en dehors de la BCNH, dont les versions coptes de la bible, la grammaire et la dialectologie de la langue copte et l’édition des textes manichéens. La rigueur de sa formation de linguiste et d’éditeur a grandement profité non seulement aux membres de la BCNH, mais à ceux des centres de recherche où il fut invité, dont l’École pratique des Hautes Études de Paris (ÉPHÉ), ainsi qu’aux collègues à l’étranger avec qui il partageait ses connaissances avec une rare générosité. Son départ laissant un grand vide dans la communauté scientifique, on a souligné l’ensemble de son oeuvre et la richesse de son legs lors du 12^e Congrès International des Études coptes, à Bruxelles en juillet 2022.

Régine Charron